En France, 37 villes ou agglomérations ont déjà rendu leurs transports publics totalement gratuits : Aubagne, Calais, Dunkerque, Libourne Niort, Gap, Porto- Vecchio, Puteaux… Dès janvier prochain, c’est Rodez et son agglomération qui prend le wagon de cette mesure.

Une mesure écologiquement justifiée, les émissions de gaz à effet de serre dans le monde, dont plus d’un quart sont dues aux transports, nécessitent une gestion drastique pour être en phase ne serait–ce qu’avec l’accord de Paris sur le climat.

A ce jour, 75% des actifs utilisent leur véhicule pour se rendre au travail. Pour l’agglomération de Rodez, il s’agit de désengorger le trafic en incitant d’avantage les populations à laisser leur véhicule au garage. Pour les communistes, c’est également un enjeu social et civilisationnel, pour répondre aux besoins nouveaux de société.
La part des transports dans le budget des ménages caracole en moyenne aux environs de 18,5%.

N’est-ce pas un comble d’être obligé de payer pour aller travailler, alors que le but des richesses créée par le travail est de répondre aux besoins essentiels des êtres humains, le droit de pouvoir se déplacer et le droit à la mobilité notamment ?

La gratuité, c’est à chacun selon ses besoins et non plus à chacun selon ses moyens. La gratuité c’est un acte fort qui vise à modifier les comportements des gens, le mode de vie. Cela recrée du lien social et contribue à moins d’isolement. Il est vain d’inviter les citoyens à avoir des comportements neufs sans que nous soyons en capacité de faire du neuf. Il serait suicidaire de garder une vision des années 1960 des mobilités, du tout automobile ; le changement climatique nous contraint à redéfinir nos villes pour les adapter aux défis du XXI siècle. La gratuité des transports est un outil de plus en plus approprié pour permettre la transition écologique de celle-ci.

Pour l’heure, la question se pose de savoir si la métropole de Bordeaux va être la dernière à se tourner vers l’avenir, à instaurer la gratuité des transports publics. Alors que les transports sont les plus gros émetteurs de dioxyde d’azote (72%) dont le rôle majeur dans les 600 décès par an attribués à la pollution de l’air n’est plus à démontrer, on mégote toujours dans l’hémicycle métropolitain, sur la nécessité de transport gratuit pour réduire le nombre de déplacement en voiture individuelle.
Sont avancés depuis des années lumières la saturation du réseau qui empêcherait l’augmentation de la fréquentation donc du report modal, la gratuité déresponsabiliserait les gens.

Pourtant c’est tout le contraire selon l’enquête d’avril 2021 de l’Observatoire des villes du transport gratuit. Elle note par ailleurs « une simplification sans contexte du déplacement en groupe pour découvrir et investir l’ensemble du centre-ville, multipliant les occasions d’exploration et le sentiment de liberté des jeunes. La constitution d’un réflexe à l’usage des transports, contrairement à leurs parents. »

A Dunkerque, la jeune génération est beaucoup plus ouverte à l’usage du transport collectif. D’où l’espoir des communes de redynamiser par ce biais leur centre-ville. Pour financer le transport collectif, la réaffectation de la rémunération du stationnement doit être mise à contribution, depuis 2017 la tarification du stationnement relève des municipalités ou intercommunalité. Proscrire la voiture en réduisant, comme à Bordeaux le nombre de stationnement possible, n’exclut pas que dans les années à venir les recettes de ce péage vont très fortement augmenter. Il sera alors indispensable de redéfinir une nouvelle règle de répartition de ces recettes afin d’alimenter la gratuité des transports publics.

Dans son plan climat pour la France « empreinte 2050 » (Expression du 25 novembre 2023) le PCF fait de la gratuité des transports un objectif principal.
A St Médard en Jalles, les communistes, que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition, en ont fait leur cheval de bataille depuis des années, d’autant que notre ville, avec la politique menée par l’actuelle majorité, a une place singulière de préservation des espaces naturels, essentiels à l’atteinte des objectifs climatiques en compensant les émissions de de gaz à effet de serre. Un travail qui vaut à notre commune d’être élue « Meilleure commune de France pour la diversité 2024 ».
Malgré tout, notre ville, de part sa configuration, reste trop impactée par la circulation automobile (74% des actifs travaillent en dehors de la commune, 84% des trajets sont fait en voiture.)

Les communistes réactivent leur campagne pour la gratuité, ils réclament outre la mise en place de navettes électriques pendulaires entre certains quartiers, une expérimentation de la gratuité du réseau TBM sur la commune.

Nous demandons ainsi à la métropole la mise en place à titre expérimental d’une carte TBM uniquement valable sur le territoire de Saint-Médard en Jalles et gratuite pour les saint-médardais.