Avec sa nouvelle saillie stigmatisante à l’égard des moins de 8% de la population dont font également partie les individus ayant contracté le virus et ne pas pouvant pour l’heure se faire vacciner, Emmanuel Macron, si l’on croit O.Costa, chercheur au CIVOP, cherche à piéger l’opposition.
Une posture électoraliste dont il est coutumier ; pas sûr pour autant, même si la population est majoritairement favorable à la vaccination, que sa petite phrase détourne les français des interrogations suscitées par la gestion de la crise sanitaire, la poursuite de la fermeture des lits dans les hôpitaux, de sa position contre la levée des brevets sur les vaccins afin de permettre une vaccination mondiale et rapide, mettant fin au développement permanent de nouveaux variants.
Emmanuel Macron a le mépris des parvenus, des arrivistes.
Contraindre sans convaincre laisse des traces indélébiles dans la population et engendre un sentiment de frustration dont le retour de bâtons ne sera pas sans conséquence pour sa personne.
Que ce soit clair, les communistes partagent la conviction que la vaccination est à la fois un bienfait pour nous-mêmes et un acte de protection collective.
Nous revendiquons des moyens pour aller vers les plus inquiets, les plus fragiles, les plus éloignés souffrant des déserts médicaux.
S’il est nécessaire de renforcer la campagne vaccinale, il est insupportable que cela se traduise par des actes d’autorité, voire d’autoritarisme de nature à fracturer, à cliver chaque jour un peu plus la société française.
Sur l’antenne d’Europe 1, l’épidémiologiste Alice Desbiolles s’inquiète de la focalisation orchestrée par les contaminations. Pour ce médecin, il faut avant tout se concentrer sur le nombre d’entrées en réanimation ou le nombre de formes graves. Si on continue à se focaliser sur des indicateurs qui ne sont pas les bons, cela entretient un climat anxiogène.
Il faut changer de paradigme, plaide-t-elle, pour ne pas se condamner et condamner les autres à mourir à petits feux dans des ères de confinement chroniques et de pandémies chroniques. Sauver des vies, ne pas dégrader la santé des individus est son soucis premier.
De fait, elle considère qu’il est urgent d’évaluer à nouveau les politiques publiques, les dispositifs qui ont été mis en place. Elle estime que les restrictions sanitaires font plus de dommages que de bien tout en alertant sur les conséquences nouvelles du COVID-19 comme la santé mentale ou la santé des enfants aujourd’hui « ravagée et dégradée ».
Et de rappeler que la santé est un état complet de bien-être physique, moral et social ; il ne se résume pas à l’absence de maladies ou l’absence d’infirmités.
Or la gestion de la crise par la fermeture des écoles et les confinements à répétition contribuent à la souffrance d’une grande partie de la population et l’aggravation de la pauvreté voire de la précarité en France.
Elle déplore l’abandon depuis 20 ans de notre système de santé.Rendre les non-vaccinés coupables de tout est un peu court. Elle nous invite à nous occuper d’avantage des causes anthropiques (actes humains) de l’émergence d’agents pathogènes. Ne nous trompons pas de débat en montant les citoyens contre les autres, les médecins contre les patients et c’est regrettable, conclue-t-elle.
Cette idée a fait son chemin et nous nous félicitons que la nouvelle municipalité l’ai placée au cœur de son projet de mandat surtout au moment de la fermeture définitive de l’unique centre de radiologie de Saint-Médard en Jalles.
Cette lutte opiniâtre pour que tout le monde puisse être soigné indépendamment de ses moyens est toujours d’actualité !
Il suffit de constater les dernières décisions du gouvernement qui vient d’imposer un ticket de 20 euros pour le passage aux urgences non suivi d’hospitalisation.
Les français qui ne peuvent trouver à proximité une solution à leurs besoins, par un reste à charge trop élevé, un délai d’attente trop long ou l’absence d’un spécialiste, sont ainsi doublement pénalisés.
Profitons de cette année 2022 qui démarre pour établir ensemble le constat d’un système de santé en danger, livré chaque jour d’avantage aux visées lucratives de quelques uns.
Participons au questionnaire sur l’accès aux soins disponible en mairie ou sur son site (réponse avant le 11 février).
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