Dans notre « Expressions » du 18 janvier 2020- « Nom d’un Bourdieu… », nous disions tout ce que nous pensions de l’opération immobilière imaginée par Jacques Mangon dans la zone de Cassy Viney, avec la transformation du Domaine Du Bourdieu en parc pour valoriser cette sulfureuse opération.
Comment ne pas être outré, indigné, se sentir spolié, à l’instar du propriétaire du domaine quand il découvre le prix proposé à son voisin promoteur également classé en zone naturelle et négocié au double du prix (10 euros le m2) alors qu’on ne lui en propose que 5,30 euros le m2 pour le sien !
Comment ne pas être en colère quand la Métropole par le biais de la FAB et à l’initiative de son Président de l’époque – Jacques Mangon – était prête à concéder 6 millions d’euros pour l’achat quelques mètres plus loin des terrains des allées Dordin ! soit 4800 euros le m2 :
- Un prix exorbitant dont la rentabilité nécessiterait la construction d’un nombre conséquent de logements au moins 500 répartis en 13 bâtiments.
- Un projet lourd de danger selon les syndicats du groupe Ariane propriétaire du terrain en partenariat public privé avec l’état (SEM) dénoncé lors du CCE du 29 octobre 2015. « Celui-ci conduirait à une réduction significative du polygone de sécurité garant de la protection des habitants de Saint Médard en Jalles ».
La politique municipale en matière d’urbanisme de Jacques Mangon était de considérer Saint Médard sans histoire, aseptisée et sans âme à l’image de la place de la République.
Bien souvent, les gens qui se déplacent dans une ville ce n’est pas pour voir un parc qui ressemble à un autre parc, la plupart sont animés par la curiosité, la découverte d’un récit, d’une histoire locale.
Le Domaine Du Bourdieu fait partie de cette histoire, du patrimoine culturel de la ville.
C’est la raison pour laquelle les communistes ont toujours préféré à l’option parc à l’entretien couteux celle de la réintroduction de la vigne.
Depuis 1332, la vigne est omniprésente à Saint Médard en Jalles et dès le XVIIIème siècle le Château Du Bourdieu bénéficie d’une appellation cru bourgeois, elle fait partie de son identité pourtant elle se voit gommée de notre culture locale.
La forêt appartient également à ce patrimoine et relancer le gemmage sur notre territoire ne relève pas du folklore. C’est ce que démontre un article du Sud-Ouest du 13/ 11/ 2021 qui titre « En Espagne le retour gagnant des résiniers » .
On y apprend qu’un retour de conjoncture internationale remet le gemmage au gout du jour et s’avère rentable (la Chine autrefois exportatrice est maintenant demandeuse, ce qui relance la filière espagnole).
Une approche que les communistes développent depuis longtemps avec leur proposition d’implantation d’un pôle de recherche à Saint Médard en Jalles.
Au pays de Pasteur, la recherche scientifique, s’étiole faute de financement et d’un soutien suffisant de l’Etat. Il est urgent de retrouver le temps et la liberté de découvrir estiment de nombreux chercheurs.
Depuis 2014 la part des dépenses de recherche et développement dans le PIB en France ne cesse de diminuer pour atteindre 2,2% en 2018. La France au septième rang des pays de l’UE en la matière est loin derrière la Corée du Sud, Israël, le Japon au niveau mondial entrainant la perte de terrain de notre pays sur la scène scientifique internationale.
Une situation qui affecte aussi le secteur de l’industrie spatiale qui n’est pas sans conséquences sur l’emploi (250 suppressions en Gironde sans compter les sous-traitants).
La CGT d’Ariane Groupe alerte : face à la concurrence Ariane s’en est sortie par l’innovation du financement et de la volonté politique.
La France doit d’abord définir sa propre politique spatiale. Toutes nos données informatiques vont passer par le spatial, dont il faut maitriser la gestion du lanceur de satellite et de la navette. Si la France ou l’Europe ne s’en dote pas nous allons être un pays sous domination de l’Amérique ou de la Chine.
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