Des voix comme celle de Sylvie Dubuisson-Quellier, directrice de recherche au CNRS, s’élèvent pour condamner la mise à l’index des individus dans le combat contre le réchauffement climatique.
Elle invite à repenser les modèles économiques, politiques et sociaux.
Que l’on soit riche ou pauvre nous ne sommes pas égaux face au changement climatique
et dans notre capacité à agir contre celui-ci.
Une partie non négligeable de la population n’a pas les moyens d’investir dans une pompe à chaleur, pour isoler son logement, pour acheter un véhicule électrique, soutient-elle notamment.
Comment se déplacer quand on ne dispose d’aucun moyen de substitution à la voiture, lorsque la ligne de chemin de fer a fermé, que les transports collectifs sont inadaptés?
Par ailleurs prôner la sobriété, cela n’est-il pas contradictoire quand notre système économique est basé sur une consommation débridée au service des marchés ? Plus de 25% des ménages sont en situation de précarité énergétique et sont confrontés à des difficultés de paiement de leur facture.
La précarité mobilité est un autre facteur de la précarité énergétique, elle touche 13,3 millions d’individus, elle ne fait que croître avec l’explosion du prix des carburants. Quels efforts peuvent-ils faire de plus (la consommation d’électricité a baissé de 6%)?
Demander de nouvelles contraintes à cette population pour qui chaque les jours est un combat pour avoir l’indispensable, c’est méprisable.
Qui plus est, quand le théoricien de la fin de l’abondance, E. Macron, se complet dans son château fort de Brégançon où il fait du jet-ski et profite de sa piscine privée payée par I’Etat. Nouveau subterfuge gouvernemental : pour que chaque individu se sente seul responsable de la conjecture, on l’accable.
A quel moment les français ont –il décidé de la libéralisation, de la mise en concurrence du secteur de l’énergie et de son indexation sur les prix du marché ?
L’accès à l’énergie est un droit vital pour une vie décente pouvoir se chauffer, se déplacer, se nourrir
et produire de nouvelles richesses essentielles à l’être humain. C’est un bien commun de la nation.
Au service des grands groupes de privé de l’énergie, les orientations de l’exécutif de passer d’un modèle où la production s’adapte aux besoins à un autre où ce sont les besoins qui doivent s’ adapter à la production disponible, répond à la logique capitaliste : produire moins avec moins de salariés ,vendre plus cher dégager de la marge en économisant sur les investissements et les cotisations sociales.
Cela au détriment de la souveraineté énergétique, de l’accès à l’énergie abordable pour tous les citoyens, des entreprises et du développement équilibré des territoires.
Il est impératif d’aller vers une maitrise de la production énergétique et de baisser les factures.
Pour les communistes il est urgent de créer un pôle public regroupant l’ensemble des grandes entreprises publiques et privées dont total énergie ,des centres de recherche dont le CEA (Commissariat à l’Energie Atomique) et un puissant service public autour d’EDF et Engie qui seront nationalisées. S’appuyant sur un réseau national de distribution, afin de parvenir à une véritable propriété collective du service public les salariés, les usagers, les collectivités locales devront être associés dans la décision et la gestion sous une forme démocratique de nationalisation.
Etant donné les liens d’interdépendance européens et internationaux, une révision des articles du traité de UE sur l’énergie s’impose jouons la coopération, la mutualisation et la complémentarité plutôt que la concurrence. Il faut stopper cette spirale du marché européen où domine la spéculation, à cette fin créons une agence européenne de l’énergie.
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