Depuis la libéralisation du secteur de l’énergie en 2001, les tarifs de l’électricité ont augmenté de 100% et de 63% ces quatre dernières années !
Si le marché de l’électricité n’avait pas existé en 2023, 42,5 milliards d’euro seraient restés dans les poches des particuliers des entreprises au lieu de s’évaporer dans les poches des traders et des négociants du marché de l’électricité.
Depuis sa libération, le prix du kWh d’électricité est passé de 0,1061euro en 2007 à 0,2516 euro en 2024. Cette augmentation de 230% grève le budget des ménages et accentue la désindustrialisation de notre pays. L’autorité à la concurrence choisit la fuite en avant, sans acter les échecs passés de la libéralisation du secteur en remettant en cause le Tarif Réglementé de Vente (TRV).
Aussi une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, l’article 7 de la loi de finances 2025 (supprimé à l’assemblée nationale et rétabli pour son examen au sénat), modifie le code général des impôts et prévoit une hausse du taux de TVA sur les abonnements de gaz et d’électricité de 5,5% à 20% !
Cette hausse s’appliquerait dès le 1erjanvier 2025, s’ajoutant aux hausses des tarifs d’acheminement – gaz à l’été 2024 et d’électricité dans le courant de l’année 2025.
Les Tarifs Réglementés de Vente permettent la cohésion sociale et territoriale ainsi que la protection des usagers .
L’indépendante autorité administrative, la Commission de la Régularisation de l’Énergie, se prononce pour le maintien du TRV sur l’électricité !
Ce débat sur les prix de l’énergie est d’actualité à l’entrée de l’hiver car beaucoup trop de familles ne peuvent pas se chauffer correctement par son coût.
Cela touche à la compétitivité de nos entreprises et contribue à l’hémorragie de l’emploi industriel.
D’ailleurs, la Commission économique des affaires économiques vient de proposer une loi visant à bloquer les prix de l’énergie pour éviter les effets du marché.
La véritable solution durable, c’est la sortie de la marchandisation de l’énergie et l’extension du tarif réglementé à tous les usagers.
Proposition sur laquelle s’accorde la CGT de l’énergie qui réclame également la remise en place d’un tarif réglementé sur le gaz, afin d’éviter de créer des inégalités et la désindustrialisation du pays. Le PCF souscrit pleinement à ce parti pris.
II apporte son entière solidarité aux salariés, aux militants d’EDF, notamment d’ENEDIS Mérignac, poursuivis en justice, par une direction revanchard pour avoir mené des actions anti-coupures. Mais il faut aller bien plus loin, il faut aussi sortir de l’indexation du marché dans le tarif réglementé, pour aller vers un « juste TRV ». (voir le site: https://energie-publique .fr ). Un juste Tarif Réglementé de Vente ouvert à tous, basé sur les coûts réels de production, sur les coûts d’investissements et du fonctionnements des réseaux. Mais aussi sur les investissements nécessaires pour être en phase avec l’incontournable transition écologique. L’application de cette mesure, qu’il nous faut imposer, occasionnerait une économie de 21% sur les factures par rapport aux prix actuel, tout en créant un fond solidaire de performance et d’efficacité énergétique de l’habitat.
Par le passé, le service public a démontré sa capacité d’innovation pour répondre aux besoins du pays. La France, avec ses moyens pilotables et son entreprise intégrée EDF, est un îlot de production d’électricité peu chère, décarbonée et constitue le fournisseur historique d’une électricité accessible. EDF reste un acteur majeur de premier plan, face aux défis énergétiques et écologiques à venir.
Le secteur de l’énergie doit être sous contrôle public ; sa planification, son contrôle public sont essentiels afin que chaque état puisse être en mesure de décider de son bouquet énergétique, conforme au besoin du pays, de sa population, dans le respect des engagements de réduction de gaz à effet de serre.
La concurrence doit céder la place à la coopération européenne et au-delà.
Les communistes appellent contrôle public un nouveau type de nationalisation où l’intervention des salariés, de la population ont un rôle prédominant dans les choix de l’entreprise, pour l’intérêt général.
Bref faire de l’énergie un bien commun.
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