La flambée des prix à la pompe, ses conséquences sur l’activité économique (transport routier), son impact sur le niveau de vie des salariés, majoritairement contraints d’utiliser leur véhicule pour se rendre au travail, doit obliger les pouvoirs publics à développer les transports collectifs.
Cela apparaît comme un choix primordial au regard de l’urgence climatique.
Rappelons que les transports représentent 31% des gaz à effet de serre du pays, que la pollution induite est responsable de 50 000 décès prématurés chaque année en France.
C’est donc également une question de santé publique.
Par ailleurs, vouloir atteindre la neutralité carbone en 2050 implique une augmentation très forte du nombre de déplacements en transports collectifs et un changement de paradigme : c’est à dire retirer du marché ce service public d’intérêt général, comme le préconise la coordination nationale pour les transports collectifs gratuits ().
Et d’ajouter : « la gratuité c’est un choix de société par laquelle la collectivité décide de garantir un droit, le libre accès aux transports en commun ».
Une vision à laquelle souscrit Fabien Roussel. Son développement, sa gratuité tiennent une bonne place dans son programme « Les jours heureux », objectif n° 4 : « un nouveau modèle de développement ».
Il faut faire preuve d’une cécité avancée, ou d’une parfaite mauvaise foi, pour prétendre comme l’écrit «Mobilité magazine», qu’à l’instar de Marine Le Pen ou Jean-Luc Mélenchon, Fabien Roussel fait un maximum d’effort pour rester « au ras du bitume », pour ne pas se couper des classes populaires dépendantes de la voiture.
Il est vrai que ce magazine à des yeux de Chimère pour Yannick Jadot dont il trouve le programme vertueux et ambitieux, dont l’ambition se limite en fait à investir 4 milliards par an dans le réseau ferré et de supprimer les relations aériennes intérieures qui peuvent être remplacées par des trajets ferroviaires de moins de 4 heures. Quid de la maîtrise publique, de la gratuité, du financement, de la justice sociale ?
La gratuité est une mesure de justice sociale car les dépenses de transports impactent fortement les plus modestes, voire les privent de possibilités de déplacement.
Or les tarifications « sociales » ou « solidaires » ne remplissent pas leur rôle : un nombre important de personnes renoncent à faire les démarches et les différents tarifs suscitent des discriminations et des tensions, rappelle Mr Lasedou, de la coordination nationale pour les transports collectifs gratuits.
Les communistes, leurs élus, ont très souvent été à l’origine de la mise en place de la gratuité totale ou partielle comme à Aubagne, Clermont -Ferrand ,Nancy ou Paris.
Associer la gratuité au développement de transports collectifs, c’est envoyer un signal fort à la population pour l’inciter à laisser sa voiture et prendre les transports en commun.
Une telle mesure coute 7 Mds par an, un financement réalisable par l’abondement du versement transport des entreprises. Ces mêmes entreprises récemment dans Sud Ouest dénonçaient les retards à la prise de service du personnel dus aux problèmes de circulation notamment dans la métropole.
Aller chercher en amont les usagers nécessite d’investir pour remettre en service « les petites lignes » abandonnées, comme celle de Bordeaux – Lacanau.
Un combat que mène depuis des lustres les communistes de St Médard en Jalles avec la proposition d’un tram-train.
Ce véhicule hybride, plus léger qu’un TER, capable de rouler sur les voies du tram comme sur celle du réseau ferré de la SNCF, peut être placé le long de la piste cyclable : une manière incontournable de concilier les urgences sociales et environnementales.
Nous avons emprunté la reproduction d’un graffiti mural des artistes Choll et Bandi. Qu’ils en soient remerciés.
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