Une tirade du film « la traversée de PARIS » de Claude Autan Lara qui a inspiré l’ancien porte-parole de l’Elysée Benjamin GRIVEAUX.
Il est vrai qu’à l’époque membre du PS, il en incarnait l’ambitieuse jeune garde. Le verbe haut dans son livre « Salauds de pauvres », il pourfendait les caricatures agitées par la droite sur les questions sociales : « Non, les bénéficiaires de minima sociaux ne gagnent pas plus en restant chez eux qu’en allant travailler. Non, la France n’est pas, et de loin, le pays européen le plus généreux avec les personnes défavorisées. Non les étrangers ne débarquent pas par milliers pour bénéficier de notre système d’aides sociales ».
Ça, c’était avant…Avant de rejoindre les rangs de la Macronie et qu’une sale affaire de fesses ne brise son plan de carrière et ne le plonge dans l’oubli. Une profession de foi que son acolyte transfuge de LR- Bruno Lemaire- est loin de partager. En bon fondé de pouvoir des maitres du CAC40, des discrètes grosses fortunes, celui –ci se fait le chantre de l’état protecteur si prompt à accuser d’abus les assurés sociaux, les chômeurs, les parents etc.
Dis-moi ce dont tu as le pus besoin, je te dirais comment t’en passer.
Il blâme l’état « providence », entendons par là, l’état solidaire, qui selon lui ne serait pas viable car il aurait comme horizon la gratuité. Oh le vilain mot !
Il serait à la charge des seuls travailleurs qui en auraient marre. Sa posture de défenseur du monde du travail prêterait à rire si elle n’avait pour but de rendre les victimes de sa politique responsables de cette situation, politique d’austérité à origine d’un déficit abyssal, d’un accroissement de la dette.
Il fourbit une flopée de mensonges par omission. En effet la plupart d’entre nous paient des cotisations sociales, la CSG prélevée sur le salaire brut, les impôts dont entre autres la TVA, l’impôt le plus injuste inégalitaire, applicable au même taux que l’on soit riche ou pauvre.
Il fait l’impasse sur l’originalité et le but de la Sécurité Sociale conçue à la libération par le ministre communiste Ambroise Croizat : « la sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances, il disposera, des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes ».
Silence radio sur les 200 cents milliards d’euros de cadeaux fiscaux et sociaux aux grandes entreprises, sur la suppression de l’impôt sur la fortune, sur les 80 milliards annuels d’évasion fiscale, sur les 40 milliards annuels d’intérêts financiers versés au banques, sur les 94,2 milliards de perte pour l’état au travers des niches fiscales. Ainsi le décoré de la légion d’honneur – Bernard Arnault- première fortune de la planète, ne paie quasiment pas d’impôts.
L’austérité pour les uns, la prospérité organisée pour les autres.
Un maitre en démagogie… Il va jusqu’à faire sienne la proposition du RN de transférer le montant des cotisations sociales vers la TVA, une aubaine pour le patronat, de fait affranchi de tout engagement social (2 milliards de fraude aux cotisations sociales des employeurs).
Ces questions s’invitent dans le débat de la campagne des élections européennes.
Macron est à l’origine de l’adoption par le Conseil Européen de ce nouveau pacte d’austérité.
Le tapage autour du déficit public, d’une France au bord de la faillite, cache mal la volonté gouvernementale de faire accepter sans broncher cet énième plan. Par ailleurs les majorités de droite du sénat et macroniste de l’assemblée nationale affichent leurs intentions d’assigner toute ou une partie des ressources collectées par le livret A et le livret de développement durable et solidaire vers l’industrie de l’armement.
Une manne de 570 milliards d’euros destinée au financement du logement social, à la transition écologique à l’économie sociale et solidaire se voit détournée au profit d’une « économie de guerre », des marchands de canons pendant que le nombre de mal-logés et de sans-abri explose, qu’il faudrait consacrer des sommes colossales pour réaliser la rénovation énergétique des bâtiments.
Que la grande bourgeoisie dans un même élan, considère le soutien au complexe militaro-industriel comme un moyen de réduire les effets des crises économiques dont elle ne voit pas le bout, qu’elle espère trouver autour de ce soutien un consensus national, comme l’explique un affidé du sénat auteur de cette loi scélérate : « mobiliser l’épargne des français permettrait d’impliquer les citoyens dans la mise en œuvre de l’économie de guerre et donc de renforcer les forces morales de la nation »,n’est pas surprenant en soi.
« On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels » écrivait le 18 juillet 1922 dans l’Humanité, Anatole France.
Dans ces moments où le gouvernement mène une guerre sociale contre les travailleurs, quand à Saint Médard en Jalles 276 habitants signent une pétition contre la vie chère, pas sûr que ce « patriotisme d’affaire » ce regain aventuriste de militarisme malsain trouve écho dans la population.
Les communistes y opposent la recherche de la paix par la négociation, ils militent pour orienter l’argent vers le progrès social et écologique.
Face à l’amplification des luttes des travailleurs dans toute l’Europe, ses institutions, Macron, son équipe ne peuvent éternellement persister dans le refus de construire un fonds européen de développement humain, social et écologique impliquant la BCE, en mesure de lancer un grand plan de développement des services publics en lien avec une planification écologique, plutôt que s’évertuer à créer un fond pour soutenir la guerre en Ukraine.
En votant pour la liste conduite par Léon Deffontaines le 9 juin prochain ce sera l’occasion de dire avec force votre refus de l’économie de guerre, d’un tour de vis supplémentaire.
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