Le succès du centre communal de santé de St Médard en Jalles ne se dément pas, preuve s’il en est d’une réponse adaptée à notre époque, aux besoins des populations, au point de susciter l’intérêt de plusieurs communes (Eysines, Lormont, Mios, Bassens, Saint-Seurin sur l’Isle), et de faire des émules.
C’est le cas notamment de la ville de Blanquefort. La maire avoue avoir évolué sur la question. Voilà peu, franchement hostile à cet outil de santé publique, l’interpellation de patients, la rencontre de médecins, de personnels du secteur paramédical, l’intérêt de la prévention à côté du curatif apporté par le centre communal de santé de st Médard en Jalles, a motivé ce revirement.
Et Sylvie Lacosse – Terrin , médecin généraliste, élue de la majorité municipale d’abonder dans ce sens : « Quand je me suis installée à Blanquefort en 1997, nous étions 14. Aujourd’hui, nous ne sommes plus que six. Sans parler de désert médical, il commence à y avoir des difficultés pour trouver des généralistes, des spécialistes, voire des infirmières. Et il faut bien admettre que les jeunes médecins ne souhaitent plus s’installer en libéral. Ils préfèrent l’activité salariée, le modèle de la maison de santé, c’est la réalité. » (Sud-Ouest du 16/04/2024).
La commune de Martignas est confrontée à un problème similaire, nous rapporte Sud –Ouest dans son édition du18/03/2024 ; la commune ne dispose plus que de 4 médecins généralistes pour 8 000 habitants, aucun d’entre eux n’accepte de nouveaux patients. La ville se transforme en désert médical, observe le journaliste. Pour nous c’est l’enfer affirme complètement débordée une dentiste de 62 ans installée dans cette ville depuis 1987, elle admet pour autant que les jeunes médecins « préfèrent travailler dans les centre de santé pour être salariés. » Pour l’instant la municipalité de droite n’envisage pas de prendre le problème à bras le corps…
Dans l’opposition tant à Blanquefort qu’à St Médard en Jalles, l’imagination n’est pas au pouvoir, ils ânonnent les mêmes éléments de langage : « qui va payer ? le contribuable avec la double peine de financer les soins via les charges sociales et la taxe foncière. » Ils omettent volontiers la prise en compte par la CPAM de la prescription.
Parce que public et ouvert à tous quel que soit le niveau des revenus des patients, le centre communal de santé donne de l’urticaire à J. Mangon.
Perfide, rancunier, celui -ci fait monter au créneau son porte-flingues, le sieur Barat, colistier malheureux au dernières élections municipales, médecin en retraite de son état, ardent promoteur de la médecine libérale, dont la fonction de délégué à la prévention santé et personnes âgées a peu laissé de trace. Sa charge : dézinguer le centre communal de santé.
Dans une bafouille adressée au personnel soignant sur leur boîte-mail professionnelle, ce môssieur reconnaît pourtant « l’intérêt des médecins, des professionnels de santé dans leur ensemble et des patients, pour les centres de santé qui sont la version la plus moderne d’organisation de la médecine de premier recours. Ces centres regroupent compétences, soutiens confraternels, échanges d’expériences et de conseils, mutualisation de moyens humains et technique pour une meilleure efficacité de la filière de prise en charge. »
N’en jetez plus la cour est pleine ! Ne vexons pas nos collègues médecins …
La suite est une attaque en règle du service public où ce n’est plus le médecin qui s’exprime, mais le comptable, l’harpagon qui en a cure de la santé publique, cramponné à son pré carré, très vindicatif envers le Maire et son adjoint, non pas à la santé, mais surtout COMMUNISTE !
Une minable opération de déstabilisation de personnels de la collectivité et d’élus.
Pauvre gars !
Loin des amalgames douteux de l’apothicaire J. Mangon et de son acolyte, nous préférons donner à voir l’approche honnête, sincère de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury sur France inter du centre communal de santé.
Notre vulnérabilité s’est accrue avec l’épisode du COVID. La problématique de plus en plus stressante du climat, environnementale et sociale entre autres, particulièrement chez les jeunes, tout cela affecte notre santé mentale.
Cynthia Fleury indique ainsi dans son interview sur France Inter qu’ « il est intéressant que des élus comme à St Médard en Jalles se saisissent de cette charte pour dire : voyons ce que cela va nous permettre de rénover avec le centre communal de santé, avec l’EHPAD du coin, avec les classes de CM2 … »
Voilà un élément de réponse au prétendu « serpent de mer » concernant l’activité de prévention du centre de santé.
Afin d’éviter qu’ils ne meurent idiots, nous préconisons à ces moralistes censeurs la lecture du livre de Cynthia Fleury : LE SOIN EST UN HUMANISME .
Nous avons emprunté l’image de couverture au dessinateur Besse, paru dans l’Humanité magazine n°900 daté du 11 au 17 avril 2024.
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